Visite de l’atelier
Dans une poterie, il y a cinq phases de travail :
- la préparation de la terre,
- le façonnage (tournage, calibrage, pressage, estampage),
- la finition (pose des anses, l’émaillage, la décoration et le séchage),
- la cuisson,
- la commercialisation.
La préparation de la terre :
La préparation de la terre qui ce faisait jusqu’au année 1970 dans notre atelier ainsi que dans toutes les autres poteries de Noron par le biais du « terrier ». Une fosse remplie d’argile dans laquelle le « marcheu » en sabot écrasait la terre pour enlever les nœuds, et en faire une terre bien homogène. Cette phase de travail est maintenant mécanisée.
Le façonnage
Dans notre atelier 80% des poteries sont tournées, une technique qui a l’avantage de pouvoir réaliser un grand nombre de forme sans attendre la réalisation d’un moule, et permettant de faire de très petites séries, mais demande une main d’œuvre qualifiée.
Vidéo de tournage en cliquant ici
Le reste de notre production se fait entre le pressage et l’estampage.
La décoration qui consiste à Noron à appliquer sur les poteries des décors en relief (pomme, fleur ou raisin). On moule les motifs puis ils sont appliqués à la barbotine sur la poterie. La barbotine est un mélange de terre et d’eau.
Les différentes couleurs de terre donnent ce résultat avec le grès au sel.
La finition
La décoration qui consiste à Noron à appliquer sur les poteries des décors en relief (pomme, fleur ou raisin). On moule les motifs puis ils sont appliqués à la barbotine sur la poterie. La barbotine est un mélange de terre et d’eau. Les différentes couleurs de terre donnent ce résultat avec le grès au sel.
La cuisson
Voilà les poteries terminées et parfaitement sèches, il faut maintenant procéder à la cuisson qui est la partie la plus délicate de notre fabrication. Avant toute chose il faut enfourner, c’est-à-dire ranger les produits sur des plaques spéciales résistantes à notre température de cuisson : 1180°C. Chaque objet est soigneusement déposé de façon à ne pas en toucher un autre car s’ils se touchent à cette température ils se collent ensemble. Cette opération terminée le four est hermétiquement clos, il faut procéder ensuite au chauffage assez délicat car chez nous la cuisson est à flamme nue. Cela veut dire que cette flamme doit lécher les produits pour leur donner des reflets brillants très appréciés des utilisateurs, et ceci aussi bien dans les grès au sel que dans les grès émaillés.
Il faut distinguer les grès simple dont le brillant est obtenu par le salage, ceci se produit à 1180°C environ. A cette température une quantité de sel est envoyée dans le four. Avec la chaleur importante le sel se transforme en une buée blanche qui se mélange avec la silice de la pâte à grès pour donner le brillant (ou vitrification) obtenu sur ces poteries.
Pour les céramique ou grès émaillé : bleu, vert, miel etc., il n’y a pas ce travail de salage. L’émail ayant la propriété de fondre à cette température il se nappe sur les objets pour donner des tons plus ou moins foncés, il y a rarement deux objets identiques sur toute leur surface, ce qui donne au fait un agrément supplémentaire et permet d’avoir des poteries différentes donc très attractives.
Après un refroidissement assez lent, l’ouverture du four est la grande surprise, si avec une expérience assez longue on obtient en général un bon succès, il y a quelque fois des résultats imprévus.